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Comment optimiser sa récupération en endurance ? 💆🏼

La récupération n’est pas une parenthèse entre deux entraînements : c’est un levier d’entraînement. Sans elle, la progression s’épuise, les tissus s’abîment, la motivation s’effrite. Avec elle, le corps reconstruit plus fort, la charge suivante est mieux acceptée, le risque de blessure diminue et la qualité de vos séances monte d’un cran.


C’est précisément la promesse d’une récupération planifiée : préserver l’équilibre biologique, nerveux et mental après un stress d’entraînement, à court terme (entre deux séances) comme à long terme (au fil des cycles).


Dans cet article, nous vous proposons de découvrir :

  • ce que recouvre la récupération en endurance et les différents types de fatigue (musculaire, métabolique, nerveuse, mentale) ;

  • comment évaluer votre readiness au quotidien (sommeil, VFC/HRV en tendance, RPE, motivation) pour ajuster intelligemment vos séances ;

  • les fondamentaux qui paient : sommeil (et siestes), nutrition post-effort (glucides, protéines, hydratation/sodium) et prévention RED-S ;

  • le rôle du mental (fatigue cognitive, perception de l’effort) et le Flush Model pour piloter votre « cuve » de fatigue ;

  • des routines concrètes et applicables (repos actif, rituels de déconnexion, checklists avant/pendant/après) ;

  • les signaux d’alerte qui imposent de simplifier avant de forcer


Col d'Eze Cyclisme


Bienvenue sur le blog d'Ibex outdoor, agence spécialisée dans l'entraînement en sports d'endurance

Un entraînement construit par un coach professionnel sélectionné avec soin, pour vous accompagner dans votre quotidien de sportif.



  1. Comprendre ce que l’on récupère vraiment 🌿

En endurance, la fatigue n’a pas une seule origine. Elle peut être musculaire (micro-lésions suite aux contraintes mécaniques), métabolique (déplétion en glycogène et déséquilibres hydrominéraux), nerveuse (surcharge du système nerveux central) ou psychologique (charge mentale, stress). Identifier la dominante du moment permet d’agir juste : on ne traite pas un manque de glycogène comme un surmenage nerveux, ni une saturation mentale comme une simple question de kilojoules.


Les marqueurs les plus utiles au quotidien restent la charge d’entraînement, la fréquence cardiaque (au repos et en séance), la VFC/HRV (en tendance), et le ressenti (RPE, humeur, motivation). La littérature rappelle que mal récupérer peut faire chuter la performance jusqu’à 20 % lors d’efforts répétés, quand une récupération maîtrisée favorise la supercompensation.

Autrement dit, récupérer n’est pas une option : c’est une condition de la progression.
  1. De la charge à la readiness : savoir si votre corps est prêt aujourd’hui ✅

L’état de préparation du jour — la readiness — se lit comme un tableau de bord simple : qualité du sommeil, VFC (en tendance, pas sur un point isolé), RPE au réveil et motivation. S’auto-évaluer brièvement chaque matin permet d’ajuster la séance avant que le cumul des signaux orange ne débouche sur une fatigue chronique ou une blessure. Pour autant, l'entiereté de ces varibales restent des indicateurs physiologiques et ils sont à pondérer avec votre ressenti.


L’objectif n’est pas de déprogrammer à la première alerte, mais de moduler : transformer une séance « qualité » en endurance/technique si plusieurs voyants virent au rouge.


  1. Le pilier n°1 : dormir mieux pour tout récupérer mieux 🛌

Dormir n’est pas « se reposer » : c’est réparer. Le sommeil profond stimule la libération d’hormone de croissance, soutient la réparation musculaire et renforce l’immunité ; l’insuffisance chronique de sommeil augmente le risque de blessure et abaisse la performance.


Concrètement, visez 7–9 heures avec une heure de coucher stable, une chambre fraîche et obscure, et zéro écran dans l’heure qui précède. Deux indicateurs simples suffisent à piloter : le ressenti au réveil et la somnolence diurne. Quand la semaine est chargée, une sieste courte de 20–30 minutes améliore vigilance, coordination et perception de l’effort en fin de journée ; une sieste longue (60–90 minutes) peut aider après une compétition ou une séance très intense.


Découvrez comment les siestes peuvent vous permettre de progresser

Dans l'un de nos derniers articles, nous nous sommes intéressés à l'impact des siestes sur la récupération et l'évolution des performances.



Le repos actif (footing très lent, yoga, vélo doux) favorise la circulation et le drainage sans ajouter de fatigue mais n'est pas pour autant équivalent à une vraie récupération sans activité.


  1. Manger et boire pour accélérer la réparation

La « fenêtre » post-effort n’est pas un mythe de marketing : c’est un moment utile pour remettre du carburant et des briques. Après une séance dense, pensez glucides (≈ 1–1,2 g/kg/h pendant 1–3 heures selon la durée et l’intensité) pour reconstituer le glycogène ; ajoutez 20–25 g de protéines complètes dans l’heure pour relancer la synthèse protéique ; réhydratez-vous avec environ 1,5× le poids perdu (et du sodium) pour restaurer le volume plasmatique.


Côté compléments, gardez la sobriété : les oméga-3 peuvent moduler l’inflammation et les DOMS, mais les antioxydants à haute dose risquent d’interférer avec les adaptations d’entraînement — privilégiez les antioxydants dans l’assiette (fruits rouges, légumes colorés, épices).


Découvrez les bases de l'équilibre alimentaire quotidien

Dans l'un de nos derniers articles, nous rappelons quelques notions élémentaires concernant l’apport journalier en nutriments et apportons quelques clés applicables au quotidien pour optimiser votre assiette.



Attention surtout au RED-S (Relative Energy Deficiency in Sport) : quand l’apport énergétique est insuffisant au regard de la dépense, les répercussions touchent les hormones, la santé osseuse et la performance. Les signaux d’alerte sont connus (fatigue chronique, blessures récidivantes, troubles du cycle, baisse de libido, ferritine basse, stagnation).


La réponse n’est pas une « potion », mais un rééquilibrage : apports quotidiens suffisants, collations autour des séances, révision de la charge et, si besoin, un suivi pluridisciplinaire


  1. Le mental : l’autre moitié du réservoir

Vous pouvez avoir des marqueurs physiologiques au vert et pourtant buter sur des séances banales. C’est l’empreinte de la fatigue mentale, étudiée depuis les travaux de Marcora : après une tâche cognitive exigeante, des cyclistes voient chuter de ~15 % leur temps jusqu’à épuisement à 80 % de leur PMA sans modification physiologique mesurable. En clair, à intensité égale, le corps fonctionne ; c’est la perception de l’effort qui grimpe et pousse à s’arrêter plus tôt. Pageaux confirme que qu’elle soit d’origine physique ou mentale, la fatigue augmente le RPE et dégrade la performance d’endurance.


Sur le terrain, on observe une dérive du RPE sur Z1/Z2, une baisse du volume hebdomadaire et une motivation qui fait l’élastique ; à haute intensité, certain·es s’engagent moins… quand d’autres utilisent le fractionné comme exutoire, au prix d’une charge mentale qui ne baisse pas.


Les sources sont bien identifiées : charge cognitive (travail), émotionnelle (frustrations), sociale (comparaisons), organisationnelle (agenda) et auto-exigence. Chez les athlètes ambitieux, le risque ne vient pas de la recherche d’excellence en soi, mais de la peur de l’erreur et du stress perçu, facteurs associés au burnout.


L’accent doit donc être mis sur des rituels simples de déconnexion, d’expression (parler/écrire plutôt que ruminer), de respiration et de plaisir non productif (moment sans objectif) — de quoi rouvrir les « vannes » mentales de la récupération.


Trouvez l'équilibre entre vos domaines de vie

Si vous êtes en quête de conseils pratiques ou simplement curieux de savoir comment certains gèrent cette équation complexe, ce guide est fait pour vous.



  1. Penser « cuve de fatigue » : le Flush Model 🚰

Pour piloter au quotidien, une image vaut parfois mieux qu’un algorithme : imaginez une cuve. Tout ce qui fatigue (entraînement, stress pro/perso, charge cognitive) remplit la cuve ; tout ce qui récupère (sommeil, repos, relâchement, plaisir) la vide. Votre RPE agit comme un flotteur qui régule le niveau ; la réserve de sécurité est la marge avant débordement.


Cette vision holistique, inspirée du Flush Model (Millet), rappelle que le corps et le mental utilisent les mêmes vannes : surcharger l’un, c’est empêcher l’autre de se vider.


Flush model guillaume millet
Flush Model - Guillaume Millet (2021)

D’où l’intérêt d’entretenir toutes les sorties de la cuve : dormir mieux, alléger la charge interne (dire non, déléguer), s’autoriser des pauses mentales franches, ritualiser la respiration ou la cohérence cardiaque.


  1. Mettre en place des routines qui tiennent dans la vraie vie 🔄

Commencez par les fondamentaux. Ancrez une heure de coucher régulière et un rituel de 20–30 minutes sans écran ; si la journée a été dense, glissez une sieste courte. Planifiez votre récupération comme une séance : 10 minutes de calme après l’entraînement (boire, manger, respirer), puis notez RPE, sommeil et humeur dans votre journal.


Côté nutrition, automatisez vos « kits post-séance » (ex. boisson glucidée + yaourt + fruit pour les séances < 1 h ; smoothie laitier + céréales/banane ou repas complet pour les plus longues) et salez un peu vos boissons après les grosses suées.


Enfin, gardez des moments sans chrono : marcher sans téléphone, cuisiner « pour rien », écouter de la musique sans multitâche — des gestes simples qui abaissent réellement le bruit de fond mental.


  1. Signaux d’alerte : quand simplifier avant de forcer  👀

Si plusieurs jours d’affilée se ressemblent — mauvais sommeil, RPE inhabituellement haut en endurance, motivation faible — enclenchez une micro-décharge de 3–4 jours : priorité au sommeil, à la nutrition et au repos actif. Si s’ajoutent des signes « rouges » (douleurs persistantes, infections à répétition, ferritine basse, troubles du cycle, baisse de libido), il faut réévaluer la charge et, au besoin, demander un avis médical pour dépister un RED-S ou des carences.


C’est la différence entre « être courageux » et être lucide.


  1. Comment Ibex intègre et traite la notion de récupération 💆🏼

Chez Ibex, la récupération est planifiée au même titre que l’intensité. Nous structurons la semaine en préservant de vraies fenêtres de sommeil, des repos actifs inscrits noir sur blanc et une fenêtre post-effort standardisée.


Le pilotage se fait via des repères robustes et reproductibles : RPE, sommeil, FC au repos, constance hebdomadaire, et éventuellement VFC en tendance (nous ne sur-réagissons jamais à un point isolé). La force du modèle, c’est l’échange fréquent : nos boucles de feedback courtes permettent d’adapter vite volume, intensité et contenu dès qu’un signal orange apparaît.


  1. Conclusion sur la récupération ✨

Bien récupéré, un même plan d’entraînement devient plus efficace, plus sûr et plus durable. Dormir mieux, se nourrir au bon moment, alléger quand les signaux virent à l’orange, ritualiser de vraies pauses mentales : ces choix simples transforment la charge en adaptations plutôt qu’en dette. La progression ne se joue pas dans une poignée de séances « héroïques », mais dans la cohérence des semaines et la capacité à ajuster juste.


C’est précisément là que notre coaching entre en jeu.


Chez Ibex, l’athlète n’est jamais seul face à ses chiffres : nous travaillons 100 % à distance avec des boucles d’échanges régulières (messages, notes, appels) pour adapter rapidement le volume, l’intensité et le contenu de vos séances. Nos décisions s’appuient sur des repères robustes (FCmax, VMA/VC, FTP/PMA, RPE, dérive cardiaque), éventuellement complétés par la VFC nocturne quand le contexte l’exige (retour de blessure, maladie, haut niveau).


L’objectif n’est pas de vous noyer de données, mais de faire des données un levier — au service de votre vie réelle.


En rejoignant Ibex, vous bénéficiez :

  • d’un plan individualisé qui intègre la récupération comme un piliers, pas un après-coup ;

  • d’un suivi réactif et humain, fondé sur l’écoute de vos contraintes (emploi du temps, voyages, météo, home trainer) ;

  • d’une communauté qui partage les mêmes valeurs (respect de soi, des autres, de l’environnement) et d’une masterclass mensuelle pour continuer d’apprendre ;

  • d’avantages partenaires et d’un week-end annuel pour se retrouver, rouler, courir et transmettre.


Structurer sa préparation avec Ibex outdoor

Chez Ibex outdoor, chaque accompagnement s’adapte à votre rythme, vos contraintes et vos ambitions. Qu'importe votre objectif ou votre niveau, notre mission reste la même : vous aider à progresser durablement, sans perdre le plaisir de courir.



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