SaintéLyon : la course de cœur de Nathan Greuzard 🖤
- Ibex outdoor
- il y a 2 jours
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Il y a des courses que l’on prépare avec méthode, d’autres que l’on rêve depuis longtemps, et certaines qui s’inscrivent dans une histoire plus intime. Pour Nathan Greuzard, la SaintéLyon appartient définitivement à cette dernière catégorie. À 26 ans, il aborde cette édition 2025 comme la seconde étape d’un diptyque ambitieux : enchaîner la Mascareignes à La Réunion, mi-octobre, puis traverser de nuit les Monts du Lyonnais pour rallier la Halle Tony Garnier quelques semaines plus tard.
Un défi physique, bien sûr, mais aussi émotionnel pour celui qui a grandi dans la région et a vu naître sa passion pour le trail précisément sur ces sentiers.

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L’objectif : une SaintéLyon inscrite dans une histoire personnelle
« J’ai abordé cette SaintéLyon comme la seconde partie d’un double objectif », explique Nathan. Après avoir couru la Mascareignes — petite sœur de la Diagonale des Fous — il savait que l’enjeu principal serait de récupérer suffisamment vite pour se présenter frais au départ. Son chrono de 8h35 réalisé deux ans plus tôt constituait une référence, et l’idée de passer sous les 8 heures restait dans un coin de son esprit, à condition que le corps réponde.

Mais si cette course comptait tant, c’est parce qu’elle représentait davantage qu’un simple objectif chronométrique. « Ayant grandi dans la région lyonnaise, je considère la SaintéLyon comme une course de cœur. C’est sur la Saintésprint que j’ai enfilé mon tout premier dossard il y a six ans. » La nuit, le froid, les milliers de frontales qui tracent des filets lumineux dans les montées… l’ambiance l’avait marqué immédiatement.
L’image de son père franchissant l’arrivée du 80 km la même année a fait naître une flamme qui ne s’est jamais éteinte.
Une préparation à double vitesse : récupérer, reconstruire, affûter
De retour de La Réunion fin octobre, rien n’était joué. Nathan ramenait de la Mascareignes cinq points de suture au genou après une chute sur la fin de course. Sa présence sur la ligne de départ de la SaintéLyon était loin d’être assurée.
C’est avec son coach, Pierre-Adrien Hivert, qu’il a construit une stratégie mesurée :– deux semaines dédiées avant tout à la récupération,– un retour progressif, ajusté au jour le jour selon la fatigue,– un plan de course revu la veille, pour caler précisément nutrition et gestion d’allure.
« Grâce à un accompagnement de qualité, des échanges réguliers et un ajustement permanent des séances, on a trouvé les ingrédients pour me permettre d’arriver en forme le jour J. » Jusqu’au dernier moment, tout a été affiné, y compris une activation réalisée aux côtés de son coach, lui-même aligné sur la Saintésprint.
Au-delà de cette préparation express, Nathan avait déjà construit une base solide au fil des mois. Pierre-Adrien avait intégré dans son entraînement des blocs tempo et seuil à plat pour compenser un terrain estival destiné à la Mascareignes, beaucoup plus montagneux. Cette approche mixte a porté ses fruits.
Le jour J : une remontée irrésistible sous les lumières de la SaintéLyon
La nuit de la SaintéLyon a une atmosphère unique : humide, vibrante, presque hypnotique. Nathan le sait, et malgré un départ volontairement prudent jusqu’à Sainte-Catherine, il sent que la mécanique se met bien en route.
C’est ensuite que tout s’enchaîne. Kilomètre après kilomètre, il accélère, remonte des concurrents, prend confiance. Parti 526ᵉ au 19ᵉ km, il termine 170ᵉ à Lyon, en 7 h 49, objectif largement rempli.
« En prenant un départ prudent, j’ai pu ensuite accélérer jusqu’à l’arrivée. Passer de la 526e à la 170e place, c’était inespéré. »Au-delà du rang, c’est la manière qui compte : lucidité, patience, gestion millimétrée et capacité à appuyer dans les dernières descentes.
Mais ce qu’il retient avant tout, c’est la présence constante de ses proches :« Ayant la chance d’être bien entouré, je veux retenir le dévouement et les encouragements de mes proches qui étaient présents à chaque ravitaillement. Un véritable boost ! »
La suite : repos, bilan… et un nouveau cap en 2026
Cette SaintéLyon vient clore une saison 2025 dense, parfois heurtée, mais incroyablement riche. Des hauts, quelques bas, et une quantité de souvenirs à décanter lentement. Dans les prochains jours, un débrief aura lieu avec Pierre-Adrien, car l’aventure continue.
Les yeux sont désormais tournés vers 2026, avec un premier gros morceau : le 100 km du Verbier by UTMJ, mi-juillet. Une course exigeante, où Nathan espère continuer à apprendre et engranger de l’expérience sur les formats longs.
Mais pour l’heure, place au repos, aux fêtes, et à ce sentiment très particulier qu’offre la SaintéLyon : celui d’avoir traversé la nuit, d’être allé chercher quelque chose en soi, et d’ajouter une pierre de plus à une histoire qui ne fait que commencer.
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